[Quelle est votre meilleure lecture de l'année ?]
Aujourd'hui, on parle de ma meilleure lecture de l'année et, croyez-moi, il faudrait un miracle pour la détroner. Avant même de commencer ma lecture, je savais déjà qu'elle serait extraordinaire ; en effet, Jay Kristoff est l'un de mes auteurs préférés et sa série Nevernight est l'un de mes gros coups de coeur. Je n'imaginais juste pas à quel point j'allais être embarquée par l'univers de l'empire du vampire.
Titre : L'empire du vampire
Auteur : Jay Kristoff
Genre : Fantasy
Maison d'édition : De saxus
Nombre de pages : 950
Résumé : De la sainte coupe vient la lumière divine ;
La main fidèle rétablit l'ordre sur le monde.
Et sous le regard des Sept Martyrs,
L'homme abolira cette nuit sans fin.
Vingt-sept longues années se sont écoulées depuis la mort du jour. Pendant près de trois décennies, les vampires ont fait la guerre à l'humanité, construisant peu à peu leur empire éternel. Maintenant, seules quelques étincelles de lumière subsistent dans une mer de ténèbres.
Gabriel de León est un saint d'argent : un membre d'une confrérie œuvrant à la défense du royaume et de l'Église contre les créatures de la nuit. Mais même l'Ordre d'Argent n'a pas pu endiguer la marée une fois que la lumière du jour a manqué, et Gabriel est seul maintenant.
Emprisonné par les monstres qu'il a juré de détruire, le dernier saint d'argent est obligé de raconter son histoire. Un récit de batailles légendaires et d'amours interdits, de foi perdue et d'amitiés gagnées, du roi éternel et de la quête du dernier espoir de l'humanité : Le Saint-Graal.
Le roman est construit d'une façon particulière ; nous avons le personnage principal, Gabriel, qui est enfermé chez l'ennemi et raconte son histoire. On suit donc deux récits entremêlés ; lorsqu'il était jeune et a découvert sa véritable nature et beaucoup plus tard, lorsqu'il n'y avait presque plus d'espoir pour le peuple humain... mais il y avait encore une lueur.
L'empire du vampire est un roman de... vampires, oui, mais ici, il n'y a pas de vampire qui brille, de tension sexuelle malsaine ou de guerre entre les vampires et les loup-garous. Ici, on revient aux sources tout en réinventant le genre : les vampires sont des humains décédés, chacun dans un état de décomposition plus ou mal avancé, et ils répandent la mort autour d'eux. Si vous êtes tué par un vampire, soit vous restez mort, vous vous réveillez rapidement après et devenez un vampire intelligent, ou vous relevez quelques heures/jours après dans un état de décomposition avancé, sans cervelle, et vous ne pensez qu'à une chose : manger.
C'est à la mort du jour, il y a 27 ans, que les vampires se sont avancés sur les terres humaines, n'étant pas friands de la chaleur et du soleil. Depuis, ils n'ont qu'un but : conquérir le royaume des hommes. Les horreurs se multiplient, et c'est au travers d'un accident que Gabriel découvre sa véritable nature. Il est l'un des seuls qui peuvent arrêter les vampires et les monstres les accompagnant...
C'est un roman violent, oui, mais Jay Kristoff nous y a habitués très vite. Il nous raconte une histoire réaliste et la réalité, c'est que les morts s'accumulent dans les conflits et les héros ne peuvent pas toujours gagner. Encore une fois, il a inclus à son récit des retournements de situation et des révélations auxquels je ne m'attendais pas, en plus de garder son fameux sadisme. S'il y a une révélation à laquelle je m'attendais (le sort de sa famille), je pense que c'était voulu que le lecteur le devine, l'auteur ayant laissé pas mal d'indices dans le texte.
Même si on se dit que l'auteur tuera probablement tel ou tel personnage, on ne peut pas s'empêcher de s'attacher aux personnages. Gabriel a beau être un anti-héros, surtout dans le deuxième récit (lorsqu'il est plus vieux), je l'ai tout de suite adoré. C'est un personnage fort, terriblement humain, et rempli de détermination malgré tout.
Et, me direz-vous, il y a sûrement des longueurs dans un roman de 950 pages ? Eh bien, non ! Jay Kristoff réussit à nous garder accroché du début à la fin. De mon côté, je n'ai trouvé aucune longueur, aucun temps morts, et j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir ce récit qui restera ancré en moi très longtemps. Même si je suis de nature très critique, je n'ai rien trouvé à reprocher à ce roman qui est l'un des meilleurs que j'ai pu lire. Vraiment, si vous aimez la fantasy bien dark et n'êtes pas effrayé par le sang et la violence, c'est un récit à découvrir au plus vite !